vendredi 16 février 2024

Du langage électroacoustique


L'électroacoustique est un art exploratoire sans auditoire acquis.

A peine 70 ans d'existence n'est rien au regard de la civilisation moderne pour cet art nouveau qui n'a toujours par trouvé sa place propre comme le cinéma par exemple.

Et pourtant, il peut la trouver car le langage électroacoustique n'est pas un langage musical : il n'obéit absolument pas aux mêmes règles que la musique, laquelle est régie par la tonalité, les modes, l'harmonie, le rythme, la carure, les formes et les transgressions de ces règles.

Le langage électroacoustique n'est pas abouti : il se cherche toujours et même si le solfège des objets sonores et les principes du montage cinématographique, sont des outils efficaces pour l'électroacoustique, la puissance imaginatrice et émotionnelle des évènements sonores sur l'esprit humain nécessite de ne pas se satisfaire des approches analogiques.

Les 3 pièces qui constituent l'ensemble "Hommages électroacoustiques" sont des tentatives d'arpenter et de décrire ce langage de façon autonome, sans livret ni vademecum, et sans prétendre à une expertise technique : 

- Quelques sons inouïs : hommage à Pierre Schaeffer, explorateur du sillon continu et du montage sonore.

- Souvenir linguistique : hommage au parler Picard, langue régionale, principalement rurale, pratiquement disparue sous les coups de boutoir d'une langue Française officielle, moderne et urbaine.

- Le Cri Inachevé : hommage aux victimes des attentats de 2015, en particulier celui du Bataclan, le 13 novembre 2015.



mardi 25 avril 2023

Diffusion de la pièce électroacoustique "Les cendres des grandes orgues" de Pierre Boeswillwald

C'est avec joie et émotion, que j'ai diffusé le 29 mars 2023, la pièce "Les cendres des grandes orgues" du compositeur Pierre Boeswillwald.

Pierre est un ami de longue date, puisqu'il fut mon professeur d'électroacoustique de 1987 à 1992 au conservatoire national de région d'Amiens. Je suis resté en contact avec lui depuis et même si nos chemins ne nous ont pas permis de nous recontrer souvent, nous avons toujours plaisir à échanger. C'est avec beaucoup de curiosité que j'écoute Pierre, dans ses oeuvres et dans ses conseils.

Les "cendres des grandes orgues" sont nées opportunément du dramatique incendie le 18 juillet 2020 des grandes orgues de la cathédrale de Nantes. Pierre fut touché par cet évènement et quelques semaines plus tard, il publiait sur Soundcloud une pièce d'un peu plus de 17' relatant de façon onirique et expressive le drame.

Fin 2022, je fut contacté par une enseignante de l'Université Catholique de l'Ouest qui organise depuis quelques années un concert d'orgue à l'UCO Nantes avec les étudiants, les personnels de l'UCO et des élèves du conservatoire de la Balinière. Elle souhaitait tout d'abord que je joue un pièce d'orgue. 

J'acceptai : imaginant en première intention de composer une pièce de musique mixte pour orgue et support.

Cependant de semaines en semaines, l'idée germa de diffuser la pièce de Pierre. En effet, plusieurs signes me poussaient à cette proposition : les orgues, Nantes, l'UCO, les territoires, etc.

Je proposai donc à l'enseignante et à Pierre de diffuser cette pièce qui fut réduite pour la circonstante à 10'.

"Les cendres des grandes orgues" est faite de sons électroniques de synthèse, évoquant le son des orgues. Il y a très peu de sons enregistrés (quelques percussions et reprises de bandes instrumentales). L'analyse à l'acousmographe révèle des fréquences au-delà du seuil de l'auditabilité moyenne : il faut donc prêter attention à la sensibilité des jeunes auditeurs au moment de la diffusion, car ils entendent des sons que les adultent ne perçoivent pas.

La pièce se déroule dans une temporalité linéaire qui nous emmène du silence avant le drame au silence d'après, sans rappel, évoquant de façon très expressive les diverses étapes de l'incendie : les flammes qui lèchent et enveloppent les tuyaux d'étain, la fonte des dits tuyaux, le crépitement et l'effondrement des claviers, soufflets, tirasses, buffet, jusqu'au dernier chant du cygne avant un silence de sidération.

La pièce fut reçue avec une certaine perplexité par l'auditoire, mais ce fut l'occasion de beaux échanges après le concert et de faire connaître le projet de construction du nouvel orgue et de faire découvrir les arts électroacoustiques à un public jeune et peu habitué. A noter que le 29 mars 2023 était le jour du procès de l'incendiaire... curieuse coïncidence...






Ecoutez la version diffusée des "Cendres des Grandes Orgues" le 29 mars 2023 sur https://soundcloud.com/henri-heuze/les-cendres-des-grandes-orgues-concert-des-naudieres-290323

Ecoutez la version complète des "Cendres des Grandes Orgues" sur https://soundcloud.com/pierre-boeswillwald/pierre-boeswillwald-les-cendres-des-grandes-orgues?si=abe39f92d8c9453fa86dce66f4c0536c

dimanche 17 avril 2016

"Un déjeuner à la française" - concours de pastilles radiophonique - CHOC.ca 2016 - Un matin tranquille

Découvrez ma "pastille" radiophonique pour le concours de la webradio CHOC.ca.

D'une prise de sons de 15', un jeu de montage et mixage, jouant de concaténations et d'ellipses permet d'exprimer la substance d'un "petit déjeuner à la Française" en une minute.
La parabole énergétique de la bouilloire est précédée du versement de l'eau dans celle-ci et suivie du versement de l'eau frémissante dans la tasse. En parallèle, le pain grille, le pot de confiture est ouvert, les tartines sont tartinées de confiture et croquées avec délice.

https://soundcloud.com/henri-heuze/un-dejeuner-a-la-francaise

(http://www.choq.ca/)

vendredi 4 mars 2016

Une bande annonce pour... un roman : Les Mauves





Voici l'idée originale qui a germé dans l'esprit de Benoît Rivillon pour promouvoir son premier roman : Les Mauves

 L'auteur s'est tourné vers moi fin Novembre 2015 pour l'illustration musicale de sa bande annonnce après qu'il eut écouté le "Cri inachevé" sorti précipitamment après les attentats de Paris du 13 Novembre.


J'ai voulu illustrer sa bande annonce avec une musique simple à écouter, mais complexe dans sa rythmique et sa profondeur. La rencontre des rythmes binaire et ternaire, et l'écho joué au piano sont là pour exprimer les ambiguïtés qui naissent de la rencontre de ces deux passants au look improbable, et d'un couple embourgeoisé que plus rien ne semble lier que la peur de perdre leur confort matériel.

La trame de synthétiseur basse, qui introduit le morceau, apporte une "graisse" sonore indispensable pour planter le décor. Les doigtés aléatoires de flûte traversière sont l'allégorie des pensées fugaces des personnages, telles des feuilles mortes volant aux vents d'automne vers leur funeste destin.

Réalisée par une équipe de professionnels, la bande annonce donne un avant goût de ce que pourrait être l'adaptation de ce thriller financier, social et familial, dans lequel les apparences sont plus que trompeuses !

Les Mauves, de Benoît Rivillon, édité par les Cahiers de l'égaré




vendredi 27 novembre 2015

"Le Cri Inachevé" sur SoundCloud

Le Cri Inachevé

Eté 2015 : Je rassemble mes bandes, comme on rassemble des notes et commence à associer les sons... Des sons de tous les jours, des sons de fête, des sons de rien... et puis des cris... comme ceux d'Edvard Munch, comme ceux des victimes...
Alors même inachevé, même raté... je le poste ce montage inachevé... en hommage aux victimes des attentats de 2015 dont la vie inachevée s'est brutalement arrêtée.

https://soundcloud.com/henri-heuze/le-cri-inacheve-r1-session-2015-11-17

16/11/2015

samedi 20 juillet 2013

Réinjection culturelle, ce grand Larsen qui nous paralyse... un projet de restauration de notre créativité


De l'art du silence...
pour apprécier les sons et relancer la créativité .
Henri Heuzé – juin 2013


Résumé

Lorsque nous tournons le bouton du poste de radio ou de télévision, nous avons l'impression de souvent, si ce n'est toujours, voir et entendre la même chose. Lorsque nous « surfons » sur le Net, nous pouvons ressentir l'impression de tourner en boucle sur les mêmes œuvres.

Les reprises des anciens succès musicaux et cinématographiques sont légions et nombreux sommes nous à nous réfugier dans nos passés plus ou moins récents. Cela a pour conséquence d'annihiler nos capacités de réflexion, de travail et de création.

Nous prétendons, que cela à voir avec notre rapport au son et aux moyens modernes de reproduction et de diffusion qui habitent nos maisons, nos villes et nos voitures et nous proposons une méthode appelant à la responsabilité individuelle qui pourrait changer notre paysage audiovisuel et nous redonner voix au chapître.


Haut parleur et ouïe

Les inventions du haut-parleur et des moyens de reproduction sonore mécaniques, puis électroniques, ont transformé notre rapport à la musique en particulier et aux sons général.

Après un demi-siècle de mises au point, ces outils ont largement été utilisés comme outils de propagande politique dès la démocratisation de la TSF1 dans les années 1930, ils ont, après la seconde guerre mondiale fait l'objet de perfectionnements et de déploiements massifs pour porter au plus près de nos oreilles, la voix, la musique et les sons en tout genre.

Le haut-parleur en particulier s'est fondu dans notre environnement et la plupart du temps bien dissimulé : cachez donc cette membrane que je ne saurai voir.

Lorsqu'il fonctionne, le haut-parleur sollicite l'ouïe, ce sens en fonctionnement permanent même durant le sommeil. L'oreille sert non seulement à entendre, mais également à se repérer dans l'espace, à garder l'équilibre et alerter l'organisme de tout danger.

Le bruit

La multiplication des haut-parleurs et des contenus audio induisent que notre ouïe est constamment stimulée par des variations de pression de l'air si nous n'y prêtons pas attention. Au delà de la fatigue physique de l'oreille, laquelle peut se traduire par le phénomène des acouphènes, notre mémoire auditive se charge de tout ces stimuli et les conserve. Le système d'alerte associé à l'oreille s'émousse également. Nous passons sur les méfaits de l'écoute à haut volume qui détruit irrémédiablement les cils nerveux qui recouvrent la cochlée2, constituant principal de notre oreille interne.

Cette accumulation forme un bruit permanent handicapant principalement notre capacité à réagir en cas de danger, à mémoriser, à classer les sons en temps normal.

Nos capacités de création se trouvent en général annihilées, car notre cerveau n'a plus le désir de l'écoute, encore moins celui de la création.
Telle est la conséquence du bruit permanent : grosse fatigue.

L’assèchement de la création et le feed-back culturel

A l'échelle d'une société, c'est la création culturelle qui se trouve impactée.

De plus, comme notre société dispose désormais de la technologie pour reproduire les sons, les producteurs et réalisateurs n'hésitent pas à en user et abuser pour remplir les grilles de programme car le coût de la création devient prohibitif par rapport à celui de la reproduction ou de la reprise.

Ainsi, les reprises, les remakes, reboots et adaptations constituent une part de plus en plus importante de la production artistique au détriment des créations originales.

Il s'installe alors ce que j'appelle un effet de réinjection (feed-back) culturelle qui occupe tout l'espace social disponible : un véritable effet Larsen.

En sonorisation, lorsque ce phénomène survient, le sonorisateur s'ingénie à le supprimer en déplaçant le récepteur, en général un micro, de manière à ce qu'il ne soit plus dans le champ de diffusion du haut-parleur, ou en amputant par filtrage le signal de la fréquence d'accrochage.

L'incapacité du modèle à se réformer

Dans le domaine culturel, aucun filtrage, aucune remise en place : le modèle social ne le permet pas. Ce serait dispendieux et suspecté de censure. Alors les média s'emballent : les chaînes de télévision et de radio s'accumulent pour accompagner l'augmentation quantitative des productions, alors que les auditeurs et les téléspectateurs insatisfaits zappent de contenu en contenu tels des «rois Arthur » en quête du Graal de la satisfaction culturelle.

Or, chacun de nous a le moyen de changer cela en adoptant un comportement différent vis à vis des sons.

Ce processus va nous permettre de reprendre le contrôle de notre oreille, avec la conséquence que cela aura sur nos dynamisme, équilibre et créativité à titre personnel et sur notre culture au niveau social.

Le silence, début d'une restauration

Comme toute restauration, il faut commencer humblement, mais avec détermination. Il s'agit d'installer le silence récupérateur dans nos vies. Concrètement, cela revient à ne par allumer radio, télévision ou lecteur MP3 pour remplir le vide sonore apparent. Cela peut se faire progressivement car au début le silence peut être générateur d'angoisse : nous nous entendons nous même. Il nous faut réapprendre à écouter notre voix intérieure, à goûter ce silence qui n'a pas de langage et à l'apprivoiser.

Laisser naître le désir de l'écoute

Une fois cette période de sevrage passée, il est bon d'écouter les bruits environnants : la ville, les transports, les gens, les animaux, le vent dans les arbres, etc.

Chaque bruit peut être contemplé pour ce qu'il est : un objet sonore porté par les variations de pression de l'air à notre conscience par le truchement complexe de l'ouïe.

Cette phase est délicate, car il s'agit d'apprendre à se contenter de peu et la tentation est grande de remplir à nouveau l'espace disponible ainsi créé avec tout ce que nous pouvons mettre à disposition de notre oreille.

Estimer l'exceptionnelle dignité de chaque son

Mais ces bruits deviendront peu à peu familiers, comme des compagnons de notre quotidien qui parlent de notre environnement. Ces bruits ne sont pas nocifs car ils sont contextualisés et à moins d'être excessivement permanents, tel l'autoroute, ou puissant, tel l'aéroport, ils font partie de la vie.

Notre vie sonore devient alors un théâtre sur lequel les voix de nos congénères, les musiques et les sons inouïs ou inhabituels viennent nous dire quelque chose.

Nous apprenons alors à goûter l'exceptionnelle dignité de chaque son. Notre culture sonore et musicale renaît par cette simple mais exigeante ascèse acoustique.

L'humain comme auditeur et acteur de son art sonore

Ainsi, d'auditeur abruti, incapable de se soustraire à sa dose de bruits et de juguler la réinjection culturelle, l'être humain devient un auditeur libre, exigeant et curieux.

Il peut ainsi découvrir l'importance du rythme dans la parole, la surprenante complexité du chant des oiseaux, la personnalité des moteurs automobiles, la suavité du bruissement des feuilles, etc.

L'auditeur restauré devient le sonorisateur de sa vie : lors de la survenance d'un larsen, s'il se déplace, il en supprime la cause et redécouvre le plaisir de l'écoute.

Dès quelques milliers d'auditeurs, la loi des grands nombres faisant son œuvre, cela a un impact direct sur les statistiques de consommation et induit un révision des grilles de programmation. Une crise s'installe et induit mécaniquement la réduction du bruit et le taux de réinjection culturelle.

Dans le même temps, parmi les auditeurs « restaurés », outre la satisfaction personnelle d'avoir repris le contrôle de leur environnement sonore, certains voient leur créativité les chatouiller et créent de nouveau. Un rapport à la création artistique réapparaît, fondé sur la contemplation et le désir de communiquer.

Pour aller plus loin :

Quelques usages des haut-parleurs et leurs conséquences :

Propagande :
Au Vietnam, la lente agonie des haut-parleurs (http://www.youtube.com/watch?v=yWtXpLCUw2w), AFP

Séoul rallume ses haut-parleurs (https://www.youtube.com/watch?v=81aRjwAc45A), Euronews (Français)

Les muezzins de la mosquée Zitouna remplacés par des haut-parleurs (http://www.tuniscope.com/index.php/article/23263/actualites/tunisie/muezzin-274309#.Uc7oEsXR5sc), Action citoyenne pour la Médina, TuniScope

Publicité :
Une mamie s'énerve et coupe le son (http://www.sudouest.fr/2011/12/22/une-mamie-s-enerve-et-coupe-le-son-587595-1504.php), Benoît Martin, Sud Ouest

Abrutissement :
           Concours de tuning automobile  http://www.youtube.com/watch?v=_sHXeuCyuaw


Quelques exemples de réinjection culturelle :

A la télévision :
"Les enfants de la télé"
"Touche pas à mon poste"
Les émissions du type « les 100 meilleurs »
Les émissions du type « The Voice », « Star Acacemy », « Nouvelle Star »

A la radio :
Les rediffusions en boucle des « tubes » depuis 50 ans
Les reprises et réadaptations : France Gall par Jennifer, Génération Goldman, etc...

Au cinéma :
Man of steel : reboot de la trilogie « Superman ». A lire l'article suivant : http://chemindebenoit.blogspot.fr/2013/07/superman-desenchante.html

Conséquences de la fatigue acoustique et de la surdité : Troubles de l'audition: Briser le silence – 14 mars 2013 http://webcast.in2p3.fr/videos-surdite

Bibliographie :

Attali Jacques, Bruits,, 1977, PUF/Fayard
Orwell Georges, 1984, 1972, Gallimard
Rossi Mario, Électroacoustique, 1986, Dunod
Schaeffer Pierre,Traité des objets musicaux, 1966, Seuil
Schaeffer Pierre, La musique concrète, 1967, PUF/Que Sais-je

Webographie :



Marie Formarier, « Rythme, plaisir de l’écoute et conversion chez Augustin », Rhuthmos, 20 septembre 2012 [en ligne]. http://rhuthmos.eu/spip.php?article721


1TSF : Transmission Sans Fil - préfiguration de la radiophonie.

samedi 16 février 2013

"Ouverture" et "Quelques sons inouïs" sur SoundCloud

Écoutez l'Ouverture sur https://soundcloud.com/henri-heuze/ouverture

"Ouverture" est le morceau introductif de l'album Tubelec composé entre 1986 et 1988.

Il est une rupture entre l'avant concert et le concert.
Avant un concert, le public s'installe, les techniciens s'affairent aux derniers réglages, les musiciens se concentrent et gèrent le trac. C'est un moment assez tendu.

J'ai voulu l'Ouverture comme un signal, une alerte, une annonce : attention ça commence.

Construit autour d'une séquence arythmique qui se dévoile dans la 2ème minute, le son est rapidement très chargé en harmoniques grâce notamment au son FM du DX21. Cette acidité est tempérée avec la nappe apportée par le Poly 800 II.
La boîte à rythme DDM 110, de piètre qualité, amène une rythmique pop-rock endiablée (140ppm).

Écoutez "Quelques sons inouïs" sur https://soundcloud.com/henri-heuze/quelques-sons-inouis 

"Quelques sons inouïs" est un hommage à Pierre Schaeffer, inventeur de la musique concrète et génial pédagogue de l'écoute objective, disparu en 1995. En 1996, l'IMEB a invité tous les compositeurs à participer à une œuvre ouverte. "Quelques sons inouïs" est ma participation.